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LES ANNEES PERDUES
Categorie(s) :
ISBN 13 :
-
9782213021676
Auteur(s) :
Editeur(s) :
Date de parution :
07/04/1988
Collection :
LITTERATURE ETR
Nombre de pages :
264
Mots clés :
" Les mamans sont nos pires ennemies... Ces mamans siciliennes qui font des enfants pour les manger ", s'écrie l'un des personnages des
Années perdues. La Sicile, métaphore de la mère dévorante attendant l'inéluctable retour du fils, est au coeur des livres de Brancati; pourtant celui-ci, " écrivain singulier et génial " selon Alberto Moravia, n'a rien d'un auteur régionaliste. Cette Sicile est le creuset matriciel où se forgent et se fondent toute existence et toute intelligence, le lieu d'une genèse inachevée, toujours recommencée: un noyau de pure humanité. Parlant de la Sicile, Brancati nous parle de nous, avec une verve qui ne se dément jamais. Leonardo Sciascia a su démontrer la parenté entre Stendhal et l'auteur du
Bel Antonio: même style synthétique, satirique, sec et précis; mais on pourrait également évoquer, à propos des
Années perdues, un baroque fantastique à la Buñuel. Semblables aux personnages de
l'Ange exterminateur, qu'une force mystérieuse retient à l'intérieur de la maison, les protagonistes, quatre jeunes gens de Catane (la Natàca du roman), s'avèrent incapables de s'arracher au giron somnifère de la
terra mater: et rien n'est plus tonique et drôle que ces descriptions de l'ennui et de l'inertie. Le temps tourne à vide, les espoirs s'empoussièrent, les années passent comme en rêve. Un jour pourtant, un aventurier, débarquant d'improbables Amériques, va venir secouer l'hébétude méridionale...
Vitaliano Brancati, né en 1907 près de Catane, en Sicile, est mort à Turin en 1954. Son oeuvre se compose principalement de romans et de nouvelles (dont seuls pour l'instant ont été traduits en français
Don Juan en Sicile, le Bel Antonio et
les Ardeurs de Paolo).
Années perdues. La Sicile, métaphore de la mère dévorante attendant l'inéluctable retour du fils, est au coeur des livres de Brancati; pourtant celui-ci, " écrivain singulier et génial " selon Alberto Moravia, n'a rien d'un auteur régionaliste. Cette Sicile est le creuset matriciel où se forgent et se fondent toute existence et toute intelligence, le lieu d'une genèse inachevée, toujours recommencée: un noyau de pure humanité. Parlant de la Sicile, Brancati nous parle de nous, avec une verve qui ne se dément jamais. Leonardo Sciascia a su démontrer la parenté entre Stendhal et l'auteur du
Bel Antonio: même style synthétique, satirique, sec et précis; mais on pourrait également évoquer, à propos des
Années perdues, un baroque fantastique à la Buñuel. Semblables aux personnages de
l'Ange exterminateur, qu'une force mystérieuse retient à l'intérieur de la maison, les protagonistes, quatre jeunes gens de Catane (la Natàca du roman), s'avèrent incapables de s'arracher au giron somnifère de la
terra mater: et rien n'est plus tonique et drôle que ces descriptions de l'ennui et de l'inertie. Le temps tourne à vide, les espoirs s'empoussièrent, les années passent comme en rêve. Un jour pourtant, un aventurier, débarquant d'improbables Amériques, va venir secouer l'hébétude méridionale...
Vitaliano Brancati, né en 1907 près de Catane, en Sicile, est mort à Turin en 1954. Son oeuvre se compose principalement de romans et de nouvelles (dont seuls pour l'instant ont été traduits en français
Don Juan en Sicile, le Bel Antonio et
les Ardeurs de Paolo).
"Pour l'écrire, j'ai eu des expériences puissantes, que je porterai avec moi pour toujours. La première : lire Pascoli avec les enfants de l'institut pénal pour mineurs de Bologne, les aider à étudier, les écouter. La deuxième, la promenade dans les bois du petit village de Sassaia, mon endroit préféré sur terre. Je ne savais pas, au début, ce que cela signifierait de descendre à l'enfer d'un coeur : le coeur noir d'une jeune femme ... "